Réflexions sur la numérisation de la formation

« Les apprentis au centre des préoccupations », tel était le titre de la 6e réunion des responsables de formation de Lucas-Nülle, qui a eu lieu début novembre 2019 au siège de la société Bayernwerk AG.

Une cinquantaine de responsables de formation venus d’Allemagne et d’Autriche avaient accepté l’invitation de Lucas-Nülle GmbH à se rendre à Ratisbonne pour discuter des effets de la numérisation sur les jeunes qui forment les rangs de la relève professionnelle. Des expériences très différentes en matière d’efficacité de l’apprentissage et de la formation ont pu être échangées. Conclusion : correctement dosé, le mélange des différents univers d’apprentissage numériques avec les applications pratiques professionnelles permet d’obtenir les meilleurs résultats possibles en matière de qualification.

Il s’agit ici d’un effet de fatigue qui ne doit pas être négligé, comme le Dr Volker Busch l’a évoqué dans le cadre d’un exposé spécial. Le psychologue a expliqué aux formateurs le contexte neurologique de la distraction constante causée par les influences numériques et a expliqué pourquoi nos performances peuvent également être amoindries lorsqu’elles sont soumises à ces influences. Soulignant simultanément les nombreux avantages offerts par les solutions numériques, il a précisé que la réponse ne réside pas dans la « diabolisation des offres numériques ».

« Que ce soit en numérique ou en analogique, planifiez volontairement du temps pour vous et vos apprentis afin de vous concentrer sur des choses essentielles », a plaidé le Dr Busch. De cette manière, il serait non seulement possible d’améliorer la capacité de performance, mais d’exercer également un effet positif indirect, scientifiquement prouvé, sur la santé et le bien-être des élèves au cours du processus d’apprentissage, grâce à des phases de concentration profondes (sans distractions majeures).

L’exposé du psychologue est resté gravé dans la mémoire de nombreux participants. Les débats ont été ouverts par Sema Günes et Beyda Nur Akdag, qui suivent toutes deux une formation de technico-commerciale chez LucasNülle GmbH. Elles ont présenté une enquête qu’elles avaient menée auprès de 500 apprentis à la veille de la réunion. Leur résultat : même si les jeunes apprentis passent beaucoup de temps sur Internet et les médias sociaux, environ la moitié d’entre eux ont encore souvent plutôt tendance à utiliser des moyens analogiques dans le cadre de leur apprentissage.

Dans le cadre d’un débat animé par Andreas Pieper, porte-parole de presse du BiBB, les apprenties ont laissé à l’assemblée plénière le soin de répondre à la question de savoir quelles conclusions durables les responsables de la formation devraient en tirer pour leur travail. Cette année, le débat engagé entre les participants s’est révélé une fois de plus remarquable. Au cours d’une visite guidée du centre de formation de la société Siemens Professional Education à Ratisbonne, les participants ont obtenu un aperçu pratique du quotidien de la formation.