Un bouleversement numérique avec une orientation clairement axée sur la pratique
On ne peut pas dire que les cours de formation inter-entreprises dans le domaine de l’automobile proposés par la Chambre des métiers de Trèves pèchent par manque de possibilités.Le centre de technologie et de formation récemment inauguré offre aux maîtres-artisans formateurs d’excellentes conditions pour une numérisation réussie. L'équipement de l'atelier de formation automobile est également à la pointe du progrès.
De nouvelles possibilités numériques
Sebastian Hilges se tient devant un grand écran et discute des résultats de mesure d'un apprenti avec les participants au cours de formation. Les cours sont dispensés en réseau numérique et de manière entièrement conforme aux règles sanitaires imposées par le Covid 19 au Centre de formation professionnelle et de technologie (BTZ) de la Chambre des métiers (HWK) de Trèves. M. Hilges y est employé en tant que maître-artisan formateur en technique et diagnostic automobile depuis 2018. De grands changements ont eu lieu en très peu de temps car le Centre de formation professionnelle a emménagé l’année dernière dans un nouveau bâtiment moderne.
En outre, la Chambre des métiers a également investi dans l'équipement de l'atelier de formation automobile. Dans ce contexte, elle a opté pour les systèmes d’apprentissage de Lucas-Nülle. « L'objectif décisif lors de la planification de notre nouvel équipement a été l’orientation pratique », explique Hilges. Outre les cours de base UniTrain, les formateurs disposent pour les cours de formation de pas moins de huit véhicules didactisés, connectés à un réseau numérique. Les participants au cours peuvent ainsi travailler parallèlement avec les systèmes. Est venue s’ajouter la dernière génération connectée de bancs de formation modulaires bus CAN.
La combinaison de systèmes d’apprentissage numérisés avec une infrastructure de bâtiment moderne élargit sensiblement l’éventail des possibilités offertes à Monsieur Hilges et à ses collègues. Les apprentis peuvent ainsi utiliser à présent les testeurs de moteurs depuis leur poste de travail informatique pour accéder aux valeurs mesurées en temps réel des véhicules didactisés qui se trouvent dans la salle voisine. Les maîtres de formation effectuent les travaux préparatoires avec le groupe via deux grands écrans et utilisent volontiers l’image partagée en direct d'une expérience pratique réalisée depuis la salle adjacente. Le travail individuel et détaillé est ensuite réalisé sur le poste de travail informatique.
La méthode a elle aussi évolué
« Les changements numériques que nous avons engagés ici dans l'enseignement incluent bien entendu les méthodes utilisées », souligne Sebastian Hilges en ajoutant : « Sur ce point, l’orientation pratique a également été placée au centre de nos préoccupations ». Pour mettre en œuvre cette approche, ses collègues et lui ont adopté le concept didactique de base des systèmes Lucas-Nülle pour de nombreux sujets. Les élèves apprennent ainsi les bases de la communication via le bus CAN en réalisant des expériences pratiques à l’aide du cours UniTrain correspondant. Au bout de deux jours, ils continuent la formation sur les bancs de formation où ils mettent en œuvre la commande des phares Xénon via le bus CAN ou encore le bus LIN. À la fin de la semaine de formation, ils passent ensuite au véhicule didactisé connecté à un réseau numérique, avec lequel s’achève pour eux la transition entre les bases qu’ils ont apprises et l'utilisation des systèmes connectés sur le véhicule réel.
« La perméabilité des systèmes en termes de contenus, par exemple entre le système d’apprentissage haute tension et les panneaux d'éclairage, a constitué un argument essentiel en faveur de Lucas-Nülle », confirme Hilges tout en ajoutant : « Pour nous les formateurs, la mise en place des systèmes a bien sûr impliqué un grand changement ». Auparavant, ses collègues et lui élaboraient et installaient eux-mêmes les erreurs. « À l’heure actuelle, il faut parfois que j’étudie moi-même plus en détail les possibilités de diagnostic avant les cours de formation », rapporte le maître-artisan formateur en ajoutant avec un sourire : « Mais je ne peux pas vraiment me plaindre d’avoir trop de possibilités. »
Interrogé sur l'impact exercé sur les cours de formation par les restrictions dues au Covid 19, le formateur se montre pragmatique et déclare : « En fait, l’épidémie du Covid19 nous a seulement contraints à accélérer la mise en œuvre de nos concepts existants. Elle a pour ainsi dire joué en notre faveur. » Et la pratique montre que les concepts fonctionnent également : à l’exception de la phase de confinement, les cours de formation dans le domaine de l’automobile dispensés à la Chambre des métiers de Trèves ont en effet pu se poursuivre presque sans restriction.